Les hydrophytes (végétation immergée) font partie des compartiments moins connus de la biodiversité lacustre. Leur évaluation prend cependant une importance croissante dans le contexte réglementaire actuel (Directive Cadre sur l'Eau, application des mesures compensatoires…). Leur prise en compte passe notamment par une meilleure connaissance de leur répartition et de leur évolution (voire des causes de leur régression).
Pour ce faire, les gestionnaires de lac doivent pouvoir disposer :
- d’une méthode simple et reproductible permettant mutualisations et comparaisons ;
- d’éléments de connaissance sur des traits de vie et de dynamique des différentes espèces et groupements immergés en zones altérées.
1. Afin de mieux prendre en compte leur dimension écologique et patrimoniale, le suivi des hydrophytes opéré sur certains lacs selon un protocole « DCE » simplifié, a été renforcé sur le lac du Bourget. Il s’agit dans le cadre du projet Grands Lacs Alpins et en partenariat avec l’Université de Savoie Mont Blanc :
- de traiter les données accumulées sur le lac du Bourget (correspondant à 4 campagnes annuelles) afin d’en extraire et valoriser les enseignements tant en termes de biodiversité (richesse spécifique, statut des diverses espèces) que de bio-indication (dynamique des taxons sensibles et tolérants) ;
- d’en optimiser le protocole de manière à le rendre le plus transposable possible, en l’appliquant :
- à une nouvelle campagne sur le lac du Bourget ;
- à une première campagne sur le lac d’Annecy ;
- d’en faire un mémoire méthodologique.
2. Mesures compensatoires, génie végétal… : de forts enjeux impliquant les hydrophytes émergent désormais, exigeant de progresser sur les problématiques de gestion (faune, ancrages, houle). Par la mise en place d’un premier site pilote de recherche-action sur le lac du Bourget, il s’agit dans un premier temps pour l’Université de Savoie Mont Blanc d’étudier les effets des interactions de la faune (poissons, canards plongeurs…) sur le développement des hydrophytes. |